" Laurent Terzieff était un être rare. II ne se résume pas. Il ne se confond pas avec ce mythe que la société a décidé d'investir pour des raisons compliquées : l'homme qui refuse de faire une carrière de star et qui devient cet artisan dévoué du théâtre, jusqu'à l'obsession. Il se jouait quelque chose de mystérieux dans son acharnement au travail, dans le fait d'être alors infatigable. La vie lui était insupportable sans l'art. Chez lui cohabitaient Freud et le Christ. Laurent n'était pas d'ici, et pourtant il voulait y être. Ce mystique martelait cette phrase étonnante : "L'homme n'est que ce qu'il fait." Mais toutes ces considérations s'évanouissaient devant son charme. Personne ne pouvait résister à cette présence poétique qui, par son intelligence, par sa voix, par ses yeux, t'entraînait au compagnonnage de la courtoisie, de l'amour, de l'exigence. II voulait faire de la vie insupportable une oeuvre d'amour. " Fabric Luchini